Tableau 7:

Monitorage du traitement antiostéoporotique chez les femmes ménopausées et les hommes âgés de 50 ans et plus *

RecommendationsForce de la recommandation et certitude des données probantes
6. Monitorage
6.1. Nous suggérons une mesure de la DMO 3 ans après le début de la pharmacothérapie.
Remarque : La mesure peut être réalisée plus tôt en cas de cause secondaire d’ostéoporose, de nouvelle fracture ou d’émergence de facteurs de risque cliniques associés à une perte osseuse rapide.
Recommandation conditionnelle; données de très faible certitude
6.2. Trois ans après l’arrêt du traitement à base de bisphosphonates (vacance thérapeutique), nous suggérons de répéter la mesure de la DMO et l’évaluation clinique du risque de fracture pour déterminer s’il faut reprendre le traitement. Nous suggérons de suivre les recommandations relatives à l’évaluation du risque et à l’instauration de la pharmacothérapie.
Remarque : Un intervalle de réévaluation de la reprise du traitement plus court peut être adopté en cas de risque de fracture élevé (p. ex., antécédents de fracture de la hanche, ou score FRAX ou CAROC élevé), de causes secondaires d’ostéoporose, de survenue d’une fracture ou d’émergence de facteurs de risque cliniques associés à une perte osseuse rapide.
Recommandation conditionnelle; données de très faible certitude
6.3. Nous déconseillons d’utiliser les marqueurs du remodelage osseux pour la prévention des fractures ou la reprise du traitement après l’interruption d’un bisphosphonate (vacance thérapeutique).Recommandation conditionnelle; données de très faible certitude
6.4. Nous déconseillons le recours à un outil d’évaluation du risque de fracture (FRAX ou CAROC) pour le monitorage des résultats de la pharmacothérapie.Recommandation conditionnelle; données de très faible certitude
6.5. Une bonne pratique consiste notamment à effectuer une évaluation clinique régulière de nouvelles fractures ou de facteurs de risque émergents ou actifs comme les chutes, ainsi que de l’observance au traitement, de la tolérabilité et des effets indésirables.
Remarque : On sait que le respect du traitement antiostéoporotique est faible, et peut-être même davantage chez les personnes cumulant des affections concomitantes ou prenant plusieurs médicaments, ayant des effets indésirables, dépourvues d’assurance médicaments ou ayant des idées fausses sur le traitement.
Énoncé de bonne pratique
6.6. Une bonne pratique consiste notamment à donner des conseils sur les symptômes de FFA et d’ONM pendant la prise de bisphosphonates ou de dénosumab, et à les surveiller.
Remarque : Les facteurs de risque de FFA comprennent la prise de glucocorticoïdes et la longue durée du traitement. Le risque est aussi supérieur chez les femmes se déclarant de race ou d’ethnicité asiatique. Les douleurs inexpliquées à la cuisse ou à l’aine doivent être évaluées. Une mauvaise santé dentaire, la chirurgie buccale et maxillo-faciale invasive et la prise de glucocorticoïdes sont des facteurs de risque d’ONM; les lésions de la cavité buccale devraient être examinées en dentisterie.
Énoncé de bonne pratique
  • Remarque : CAROC = outil de l’Association canadienne des radiologistes et d’Ostéoporose Canada, DMO = densité minérale osseuse, FFA = fracture fémorale atypique, FRAX = outil d’évaluation du risque de fracture, ONM = ostéonécrose de la mâchoire.

  • * Voir les approches intégrées aux figures 1 et 2.

  • Consulter les définitions au tableau 1.

  • Voir la liste des facteurs de risque à la figure 1 et au tableau supplémentaire 5 (causes d’ostéoporose secondaire) de l’annexe 1, accessible en anglais au www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.221647/tab-related-content