Au Canada, les personnes noires qui étudient la médecine sont sous-représentées, en partie en raison des politiques et pratiques institutionnelles qui favorisent des processus d’admission subjectifs, les microagressions et la discrimination.
Avec le nombre croissant de personnes noires qui étudient la médecine au Canada, les mentorats entre personnes noires seront nécessaires pour aider à régler les problèmes raciaux, en plus de favoriser le perfectionnement et l’avancement professionnels.
Le mentorat pour les personnes noires qui étudient au premier cycle dans une faculté de médecine est très accessible au Canada, mais ce n’est pas le cas dans les programmes de résidence. Un sondage national de 2020 rapporte en effet que les trois-quarts des médecins en résidence disent ne pas avoir eu de mentorat officiel.
En 2021, MNC a instauré le premier programme de mentorat entre personnes noires du pays pour les médecins en résidence, les boursières et boursiers et les médecins en début de carrière.
Il est nécessaire d’adopter diverses stratégies pour soutenir le mentorat pour les personnes noires qui étudient la médecine, notamment en appuyant le mentorat noir, en créant des alliances collaboratives, en y consacrant du financement et en démantelant le racisme systémique contre les personnes noires.
La population étudiante noire en médecine est souvent victime de préjugés racistes, de microagressions, d’isolement social et d’évaluations subjectives durant sa formation. De plus, les taux de recrutement, de maintien et de promotion sont plus faibles chez les personnes noires qui étudient ou qui enseignent en médecine. Des programmes officiels en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, notamment des mentorats culturellement adaptés, sont nécessaires pour atténuer les désavantages cumulatifs auxquels ces personnes sont confrontées avant l’admission à une faculté de médecine. Le nombre d’étudiantes et d’étudiants noirs en médecine connaît une lente progression, et il est important de les mettre en contact avec du mentorat noir qui peut les épauler grâce à une expérience de vie semblable. Toutefois, la sous-représentation des médecins noirs au Canada limite cette possibilité. Il existe actuellement des programmes de mentorat pour les personnes noires qui étudient au premier cycle ou qui fréquentent une faculté de médecine partout au Canada, mais il manque de programmes de mentorat pour les médecins noirs en résidence et par des médecins noirs. Nous explorons les défis et la nécessité du mentorat pour les médecins noirs en résidence au Canada et examinons la mise en œuvre d’un programme de mentorat entre personnes noires pour les médecins en résidence, les boursières et boursiers, et les médecins en début de carrière.
Quels facteurs influencent l’expérience des personnes noires qui étudient en médecine au Canada?
Les facteurs qui interviennent dans l’expérience des personnes noires qui étudient en médecine sont multiples. Le racisme intériorisé et systémique peut miner l’efficacité et la confiance de celles et ceux qui souhaitent devenir médecins1. Les obstacles externes comprennent le manque de mentores et de mentors, les difficultés financières et les processus d’admission non inclusifs1. Les personnes noires qui étudient en médecine ont un moins grand sentiment d’appartenance et des attentes différentes, et se sentent exclues, ce qui les pousse parfois à abandonner leurs études2. On a observé un taux disproportionné d’attrition durant la résidence3. En 2015, aux États-Unis, environ 20 % des médecins en résidence exclus du programme étaient noirs, même s’ils ne représentaient que 5 % de l’effectif étudiant4.
Des données de l’Université de Toronto indiquent qu’en 2020, 56 % des personnes noires qui étudient en médecine, 66 % des médecins noirs en résidence et 39 % des boursières et boursiers noirs ont subi de la discrimination au moins 1 fois durant la dernière année5. Cette situation découle vraisemblablement du racisme anti-Noirs et des politiques et pratiques institutionnelles qui favorisent un processus d’admission subjectif, les microagressions, la discrimination et le traitement différentiel par le personnel de supervision, les pairs et la patientèle2,6,7. Une étude transversale chez les médecins en résidence de chirurgie générale au Canada a montré que les membres des minorités visibles disent être jugés moins compétents en raison de leur race, par rapport aux minorités non visibles8. Les stagiaires noirs sont aussi susceptibles d’être victimes de violence psychologique, de détournement cognitif et d’injustice dans les évaluations9. Ces obstacles persistent durant la pratique autonome, nuisent à l’avancement professionnel et à la rémunération et exacerbent les facteurs de stress pour les médecins noirs, comme le met en évidence une analyse documentaire menée au Royaume-Uni10.
Les obstacles et les expériences décrites ci-dessus finissent par occasionner la sous-représentation des personnes s’identifiant comme noires en médecine. En Ontario, les médecins noirs représentent environ 2,3 % des médecins en exercice, alors que les personnes noires y forment 4,7 % de la population11. Bien que l’on manque de données sur la race dans les facultés de médecine du Canada, une étude récente dans les facultés de médecine anglophones estime que les personnes noires représentent 1,7 % des personnes qui étudient en médecine, comparativement à 6,4 % de la population du Canada12. À notre connaissance, peu de programmes de résidence canadiens recueillent des données sur la race; l’ampleur exacte de la sous-représentation est donc inconnue.
Dans les dernières années, des efforts ciblant le processus d’admission ont été déployés pour améliorer la représentation des personnes noires. Par exemple, la mise en place du programme d’admission à l’intention des étudiants noirs (Black Student Application Program) à l’Université de Toronto a permis l’admission de 75 candidatures noires sur 4 cycles depuis 2018, par rapport à 1 seule personne en 20165. D’autres facultés de médecine canadiennes instaurent des programmes semblables, dont les universités de la Colombie-Britannique, de Calgary, de l’Alberta, d’Ottawa, Queen’s, McMaster, McGill et Dalhousie. Avec l’accroissement du nombre de personnes noires qui étudient la médecine, le mentorat sera essentiel à leur perfectionnement et à leur avancement professionnel7,13.
Le mentorat peut-il améliorer la représentation et l’expérience des personnes noires qui étudient ou enseignent la médecine?
Dans toute l’Amérique du Nord et au Royaume-Uni, l’accès à un mentorat pertinent et adapté culturellement s’est avéré efficace pour améliorer la persévérance scolaire et l’avancement professionnel, ainsi que pour réduire les facteurs de stress nuisant à la réussite des apprenantes et apprenants et des jeunes membres facultaires14–16. Une revue systématique de 2021 sur les programmes de mentorat pour les personnes sous-représentées en médecine universitaire en soulignait les nombreux avantages, dont l’augmentation des candidatures retenues dans les programmes de résidence concurrentiels et habituellement en sous-représentation, des publications, des subventions et des promotions universitaires, ainsi que l’amélioration de la confiance en soi, du leadership et des compétences cliniques et pédagogiques dans les soins aux populations mal desservies17. De même, il a été démontré que le mentorat adapté culturellement améliore le recrutement et le maintien en poste des membres noirs du corps professoral.
Au Canada, le mentorat fourni par le programme de communauté de soutien (CdS) a amélioré la représentation. Il s’agit d’un programme national, coordonné par les facultés de médecine, qui appuie les étudiantes et étudiants potentiels s’identifiant comme personnes noires, autochtones, philippines, défavorisées sur le plan socioéconomique ou handicapées qui font une demande d’admission dans un domaine de la santé comme la médecine. Le programme donne plusieurs formations sur des sujets comme la préparation au test d’admission au Collège médical américain (Medical College Admission Test), la biostatistique et le soutien à la recherche. Il organise aussi une conférence annuelle (IGNITE) pour mettre en contact les étudiantes et étudiants potentiels avec des étudiantes et étudiants en médecine et des médecins19,20. Au total, 130 personnes du programme ont été acceptées dans les facultés de médecine de l’Ontario en 2021, par rapport à 3 en 2016.
Par ailleurs, les programmes destinés aux étudiantes et étudiants autochtones du Canada montrent les bienfaits du mentorat, en particulier lorsqu’il est adapté à la culture autochtone dans son approche, son contenu et ses présuppositions. Il a été démontré que ces programmes renforcent la confiance en soi et le sentiment d’appartenance15,16,21. On peut citer en exemple le modèle de mentorat autochtone fondé sur la technique des incidents critiques de Flanagan, qui, à la différence du mentorat conventionnel, repose sur l’identité, l’éthique, la culture et la défense des droits autochtones, et la sensibilisation au racisme. Dans ce modèle, le mentorat aide les personnes mentorées à s’orienter dans les établissements tout en déconstruisant les mentalités coloniales15,16. Cet exemple illustre l’importance d’un mentorat adapté culturellement.
Les personnes noires qui étudient en médecine au Canada ont-elles accès à un mentorat adéquat?
Les programmes de mentorat pour les personnes noires dans les écoles secondaires, les programmes de premier cycle universitaire et les programmes de médecine se sont multipliés au cours des dernières années20,22–26. Toutefois, la situation est différente pour les médecins en résidence, les boursières et boursiers et les médecins en début de carrière noirs, en particulier en ce qui concerne le mentorat entre personnes noires. Les médecins noirs en résidence peuvent recourir à des programmes de mentorat ordinaires; cependant, des études ont montré qu’une mentore ou un mentor non racisé fait parfois preuve d’un manque de compréhension socioculturelle et comportementale dans ce contexte10,15. Un mentorat interracial risque d’être marqué négativement par des préjugés inconscients27. La méfiance culturelle et la réticence à discuter de questions raciales peuvent nuire à l’établissement d’une relation réciproque27. À cet égard, des revendications ont été formulées pour l’instauration de mentorats culturellement adaptés entre stagiaires et médecins noirs6.
L’association des médecins noirs du Canada (MNC) est une organisation médicale nationale fondée en 2020 pour répondre aux besoins particuliers des médecins noirs, des stagiaires noirs et de la communauté noire. Nous avons mené un sondage d’évaluation des besoins du 8 juin au 22 juillet 2020, en collaboration avec l’Association des médecins noirs de l’Ontario (Black Physicians’ Association of Ontario) et l’Association des médecins résidents noirs de l’Ontario (Black Resident Physicians of Ontario) (annexe 1, accessible en anglais au https://www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.212124/tab-related-content). Nous souhaitions déterminer si les médecins noirs en résidence au Canada disposaient d’un mentorat adéquat, en leur posant des questions sur l’accès au mentorat, leur intérêt pour un mentorat officiel qui mettrait en relation des médecins noirs en résidence et des médecins noirs en exercice ou retraités, la disponibilité des mentores et mentors et leurs préférences. Vingt-sept médecins noirs en résidence de 8 universités canadiennes et de 10 spécialités ont répondu au sondage. Trois médecins en résidence sur 4 (77,4 %) n’étaient pas engagés dans un mentorat officiel. Tous ont exprimé un intérêt pour un programme de mentorat dirigé par des personnes noires et aimeraient être guidés sur des sujets comme les manières de surmonter les obstacles fondés sur la race et le genre en médecine (figure 1). Enfin, ils ont dit préférer être encadrés par une personne de spécialité, de genre et de race semblables.
Comment mettre en place un mentorat entre personnes noires dans les programmes de résidence au Canada?
Un obstacle majeur à l’instauration d’un programme de mentorat entre personnes noires pour les médecins en résidence est le nombre disproportionné d’apprenantes et d’apprenants par rapport aux mentores et mentors potentiels. Bénéficiant d’un réseau pancanadien grandissant de médecins noirs, MNC est la plateforme idéale pour répondre aux besoins recensés dans notre sondage.
En 2021, MNC a mis en place un programme de mentorat jumelant des médecins en résidence et des médecins en début de carrière noirs avec des médecins noirs. Les tandems ont été créés en fonction du genre et de la spécialité, lorsque possible, dans l’optique de renforcer la relation grâce à des expériences de vie communes. Les mentores et mentors devaient donner des conseils sur la formation en médecine en tant que personnes noires, ainsi que d’autres priorités de mentorat définies dans le sondage, dont la recherche, la gestion des finances, la conciliation travail–vie personnelle, le perfectionnement professionnel, le militantisme communautaire et la défense des intérêts de la patientèle. Il y a eu des ateliers pour apprendre à gérer des difficultés particulières, comme les microagressions. Les mentores et mentors ont aussi participé à des ateliers, notamment du soutien entre pairs donnant lieu à des échanges sur l’expérience et l’expertise de chacun, ainsi qu’une conférence proposant des modules sur l’établissement et le maintien de relations de mentorat efficaces. Dans la première année, on a formé un total de 63 tandems dans tout le Canada. La plupart des personnes mentorées étaient à leur première année de résidence (50 %), suivies des médecins de moins de 5 années d’exercice (12,9 %) puis, en proportion presque égale, des médecins en deuxième année de résidence (8,1 %), en troisième année de résidence (11,3 %) et en quatrième année de résidence (9,7 %), et enfin des médecins en cinquième année de résidence (4,8 %). Environ 67 % des personnes mentorées étaient en Ontario, 13 % en Alberta et moins de 10 % au Québec, en Colombie-Britannique, en Nouvelle-Écosse et au Manitoba.
Pour la suite, on prévoit d’étendre la portée du programme et d’en évaluer les retombées. Les premières réactions des personnes mentorées et des mentores et mentors sont positives en raison des possibilités de réseautage et de mise en commun des expériences de vie.
Bien que le programme de mentorat de MNC ait été un succès, des difficultés demeurent encore pour la prestation de mentorat entre personnes noires pour les médecins en résidence au Canada. D’abord, le nombre grandissant de la population étudiante noire en médecine et de médecins noirs en résidence entraînera une demande accrue de mentores et mentors noirs, contribuant au « fardeau des responsabilités supplémentaires imposées aux minorités » et à l’épuisement professionnel et réduisant ainsi la disponibilité mentale et émotionnelle nécessaire à l’encadrement28. La situation est d’autant plus précarisée que le financement disponible pour mettre en œuvre et soutenir un programme est limité. Il est essentiel d’adopter des stratégies pour augmenter et maintenir le nombre de médecins noirs en mesure d’offrir du mentorat pour répondre aux besoins croissants de la population étudiante noire.
Parmi les stratégies à long terme pour hausser le nombre de mentores et de mentors noirs, on peut envisager des efforts ciblés pour recruter davantage de professeures et de professeurs noirs en mesure d’offrir du mentorat en milieu universitaire et du soutien pour faire en sorte que les étudiantes et étudiants actuels obtiennent leur diplôme. MNC collabore avec les ordres de médecins canadiens pour rendre les milieux d’apprentissage plus sûrs pour les personnes noires qui étudient la médecine comme stratégie de persévérance scolaire29,30. Comme solutions plus immédiates, on pourrait créer des alliances collaboratives, et donner de la formation sur le racisme structurel et les préjugés inconscients aux personnes qui ne sont pas noires et qui souhaitent mentorer des médecins noirs en résidence. On a également eu recours au mentorat inversé, une mesure d’aide où c’est un membre de la population étudiante qui sensibilise un membre facultaire d’expérience aux vécus et aux perspectives des minorités sous-représentées qui poursuivent des études en médecine, pour changer les perceptions du personnel sur les expériences de ces personnes31. Ce type de mentorat s’est révélé utile pour mieux comprendre les expériences négatives des étudiantes et étudiants en médecine racisés, ce qui peut mener à une expérience de mentorat interracial plus favorable31. Même si les interventions individuelles et interpersonnelles, dont la formation sur les préjugés inconscients, sont nécessaires pour résoudre ces difficultés, le racisme dans un établissement ne peut être réellement démantelé que par des changements structurels, ce qui nécessite une évaluation systématique du problème conjuguée à des politiques antiracistes, un suivi continu et des réévaluations32.
Par ailleurs, les relations de mentorat sont parfois complexes, et il est important de jumeler les personnes en fonction de nombreuses caractéristiques autres que la race (p. ex., le statut socioéconomique)33. Ainsi, il faut prendre en considération les traits communs sans minimiser l’importance de la race, qui est un facteur déterminant de l’expérience des personnes noires qui étudient la médecine.
Enfin, il se peut que l’ensemble des besoins d’une personne mentorée dépasse ce qu’on peut raisonnablement attendre d’une mentore ou d’un mentor. Par conséquent, les objectifs doivent être définis par le programme de mentorat, puis précisés par la mentore ou le mentor et la personne mentorée pour faire en sorte que les attentes soient prises en compte. De cette manière, les personnes mentorées seront incitées à se concentrer sur les aspects uniques de leur relation de mentorat (p. ex., mentorat entre personnes noires) et encouragées à chercher de l’aide complémentaire ailleurs pour répondre à d’autres besoins.
Conclusion
Il est démontré que le mentorat favorise le perfectionnement et l’avancement professionnel. De plus, le mentorat entre personnes noires peut aider les apprenantes et les apprenants à relever les défis professionnels posés par le racisme systémique contre les personnes noires. Pourtant, le manque d’accès au mentorat est un obstacle pour les apprenantes et les apprenants noirs. MNC a observé un manque de mentorats entre personnes noires pour les médecins en résidence au Canada et a par conséquent instauré un programme de mentorat national pour les médecins en résidence, les boursières et boursiers, et les médecins noirs en début de carrière. Avec l’accroissement du nombre de personnes noires qui étudient la médecine, il faut déployer des efforts ciblés pour veiller à leur offrir un mentorat adapté. Des programmes officiels sont nécessaires pour donner aux personnes noires, qui ont été et qui continuent d’être marginalisées, les outils et les compétences pour réussir.
Remerciements
Les auteures aimeraient remercier l’Association des médecins noirs du Canada, l’Association des médecins noirs de l’Ontario (Black Physicians’ Association of Ontario), l’Association des médecins résidents noirs de l’Ontario (Black Resident Physicians of Ontario) et le comité de mentorat de l’Association des médecins noirs du Canada. Les auteurs remercient le Dr Ayodele Odutayo pour la distribution du sondage.
Footnotes
Intérêts concurrents: Onaope Egbedeyi a été rémunérée par l’Association des médecins noirs du Canada (MNC) pour la rédaction de manuscrits. Modupe Tunde-Byass est la présidente de MNC. Hadal El-Hadi et Teresa Semalulu sont cofondatrices de MNC et membres de son conseil d’administration. Hadal El-Hadi, Tina Madzima et Rukia Swaleh sont membres du comité de mentorat de MNC. Modupe Tunde-Byass est la présidente du comité de mentorat de MNC. Tina Madzima est la responsable du mentorat au comité de direction de l’Association des médecins résidents noirs de l’Ontario (Black Resident Physicians of Ontario [BRPO]). Teresa Semalulu a déjà été membre de BRPO. Rukia Swaleh a déjà été membre du comité de direction de BRPO. Aucun autre intérêt concurrent n’a été déclaré.
Cet article a été révisé par des pairs.
Collaborateurs: Tina Madzima est l’instigatrice du projet. Toutes les auteures ont participé à la recherche sous-jacente, à la rédaction du manuscrit et à la révision et au peaufinage de toutes les sections; elles ont donné leur approbation finale à la version à publier et assument l’entière responsabilité de tous les aspects du travail.
Soutien financier: L’Association des médecins noirs de l’Ontario (Black Physicians’ Association of Ontario [BPAO]) soutient financièrement le programme de mentorat de MNC. CIBC est un commanditaire de MNC. Le programme de mentorat de MNC a également reçu le soutien financier de l’Association des médecins noirs de l’Ontario et du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.
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